La Limace vous salue...Profitez-en, c'est la première et la dernière fois !...

Quand j'étais gamin, mon connard de père me disait toujours: "... Lèche ta morve quand tu dis bonjour au monsieur, t'as compris imbécile!..." Et oui papa, j'avais compris, mais moi j'aimais ça, la morve qui coulait de mon nez; bien épaisse, tiède et dégoulinante jusqu' à la lèvre du sale gosse que j'étais. C'est con mais ça me rassurait ces regards agacés et en même temps bienveillants de gens qui m'offraient leur mouchoir...Je ne me souviens pas d'ailleurs leur avoir répondu merci ou quelque chose dans ce sens...moi qui ne demandait rien à personne et encore moins à ces lourdauds en costard-cravate qui s'imaginaient sûrement se rendre sympathiques à mes yeux en m'offrant un peu de leur dignité...J'aurais préféré à cet instant précis leur tendre une main bien grasse et poisseuse de cet excrément nasal et savourer alors d'un regard leur moue grimaçante...

Aujourd'hui, quarante ans après, mon père n'est plus là mais son imbécile de fils, toujours, lui et sa morve. J'y tiens. C'est idiot et presque obscène, je sais, mais j'y suis attaché à ce jus. C'est à moi. C'est un peu de mon âme qui serpente jusque dans ma bouche comme pour faire comprendre aux autres de ne pas, surtout pas, m'approcher ou pire, venir me saluer parce que moi, je n'ai vraiment pas envie de leur tendre encore la main, quoi que...

Alors soyez maintenant certains que je ne vous aime pas, vous lecteurs et tous les autres. N'attendez de moi aucune politesse de mots ou de coeur, aucune émotion complice, aucune compromission, aucune sollicitude mielleuse à votre égard. Je vous respecte mais vous ne m'intéressez pas et je vous ignore autant que je ressens du mépris et de l'écoeurement pour l'espèce humaine dans tout ce qu'elle représente d' avilissement et de pourriture. Alors, à chacun son bocal, ok ?...

Vous avez encore l'envie de me lire?...Libre à vous...Le pire est à venir. Promis!...

En attendant, je bouge parce que mon chat réclame à bouffer... Saloperie de bestiole !..

10 mai 2010. Inspiré du document HORS SERIE de FRANCE 3: L'INCESTE ...

...Il est 21h00. Mathilde a rejoint sa chambre. Quelques instants auparavant elle avait quitté la table familiale pour téléphoner à Chloé, sa copine de collège. Toutes les deux avaient beaucoup ri, beaucoup parlé, de tout, des profs, de cette vie qui les séparait peu à peu de l'enfance,  des garçons aussi, de Sacha en particulier, si beau sur son scoot...Elles avaient convenu de se voir demain, comme tous les jours...Un quart d'heure plus tard, Mathilde se retrouvait entre les murs bleus de sa chambre encore parfumée par l'encens qu'elle avait fait brûlé la veille. La lumière jaunâtre que diffusait sa lampe de bureau ne parvenait pas à éclairer toute la pièce. Mathilde s'en était rapprochée pour étudier plus confortablement le document remis quelques heures plus tôt par le prof de français...Depuis le salon situé à l'extrémité de la maison, elle pouvait encore entendre le son étouffé de la télé qui balançait une série américaine lorsque soudain elle cru percevoir des pas provenant de la cuisine. Un instant plus tôt, une porte, quelque part à l'étage, avait claqué comme poussée par un courant d'air. Puis plus rien, que le silence à peine voilé par le bruissement de l'ampoule surchauffée de la lampe. De longues minutes s'étaient écoulées avant qu'elle ne se rende compte que tout était devenu silencieux comme englouti dans la nuit. Mathilde était maintenant couchée, presque endormie, lorsque son père entra dans la pièce...

Ne comptez pas sur moi pour vous décrire la suite...D'abord et surtout parce que je me sens mal, mal de toute cette souffrance à venir... Pas une enfant ! C'est pas humain... Cette horreur ne peut être qu'un cauchemar...

Mais alors pourquoi ai-je choisi ce thème si dérangeant plutôt que celui de la crise financière ou de la marée noire dans le golfe du Mexique, tellement plus d'actualité et en fin de compte assez divertissants ?...Et bien parce qu'ils n'offrent pas la même opportunité de réfléchir à ce qui nous semble évident au quotidien : La normalité des choses...En d'autres termes, peut-on concevoir une réalité sociale comme l'inceste d'une autre manière, sans tomber fatalement dans les lieux communs de notre moralité ?...Attention, je ne me prépare pas à vous convaincre de quoi que ce soit et encore moins à faire l'apologie de cette forme de dérive sexuelle. Je me demande si, une fois dépoussiérée de toute croyance, de toute culture, de toute certitude, de tout interdit ; en se plaçant uniquement d'un point de vue philosophique, cette "pratique" ne se résume pas tout simplement à une relation "normale" entre deux êtres humains, qu'elle soit entre un père et sa fille ou entre une mère et son fils?...

Je vais trop loin ?...Oui probablement et malgré tous mes efforts pour tenter de "penser autrement", je constate mon impuissance à sortir de ce carcan intellectuel qui me condamne, quoi que je fasse, à reproduire inexorablement un schéma de pensée sociologiquement et humainement acceptable...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Allez-y, lachez-vous, La Limace aime cà !...